De l’innovation instrumentale : développement d’une méthode de conception combinatoire autour d’un langage algorithmique.
Sous la direction de NAKHLA Michel
ED 396 : Économie, Organisations, Société
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
Après une classe préparatoire (MP) à Lille, j’ai intégré l’École Polytechnique où je me suis spécialisé en sciences économiques et sociales (via un master à Sciences Po et à l’Ensae). Aujourd’hui, administrateur de l’INSEE, je travaille depuis quatre ans au Ministère de l’Environnement où je pilote divers travaux sur la transition écologique. Pour le plaisir, je mène une thèse en parallèle, à raison d’un jour par semaine (et les week-ends !).
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
En menant de front deux masters, j’ai eu le sentiment que j’apprenais plus que je ne comprenais. La thèse me permettait enfin de prendre du recul. Mon sujet porte sur l’innovation des instruments de politique publique. Pendant mes études, j’ai été habitué à ne considérer qu’une poignée d’instruments canoniques (taxe, sensibilisation, marché, etc.). J’ai voulu développer une méthode de conception pour en générer une infinité, et ça marche !
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
En partageant ses travaux à un large public, on s’oblige à clarifier sa pensée, et à quelques semaines de rendre mon manuscrit, c’est un exercice très utile.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique visibles et tangibles pour le grand public ?
Innover ses instruments, c’est augmenter ses chances de répondre à la variété et la complexité des défis qui se posent à nous. L’enchevêtrement des enjeux sociaux, économiques, écologiques ou encore budgétaires nous demande en effet d’avoir de l’imagination. J’espère que ma thèse pourra stimuler cette imagination, dans le cadre de la délibération démocratique, et autour d’une méthode rigoureuse et pragmatique.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL ?
Je connais surtout le CGS (Centre de Gestion Scientifique, Mines ParisTech) où j’ai la chance de pouvoir croiser des disciplines très variées, des sciences de gestion à l’économie, en passant par les sciences politiques et l’algorithmique ! Cette « indiscipline » peut être une richesse.
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
Le piano, le basket… J’adore aussi enseigner ! A Sciences Po, j’ai créé des cours autour des mathématiques et de la philosophie, ou encore autour du chiffre et de la décision.