La finale PSL du concours « Ma thèse en 180 secondes » aura lieu le 7 mars 2019 à 16h au Collège de France, 11 Place Marcelin Berthelot 75005 Paris.
Chaque finaliste aura 180 secondes pour vous convaincre et vous présenter son sujet de thèse.
2 lauréats, parmi nos finalistes PSL, seront sélectionnés pour participer à la demi-finale nationale : le 1er prix du jury et le prix du public (ou le 2ème prix du jury, si le prix du public est identique au 1er prix du jury) !
Inscriptions closes
(vous pouvez suivre le live en cliquant ici)
Le jury sera composé de :
- Adam Baïz – Lauréat PSL MT180 édition 2018
- Hubert Bost – Vice-Président Recherche & Formation graduée de PSL (Président du jury)
- Nelly Manoukian – Directrice de la communication de PSL
- Matteo Merzagora – Directeur de l’Espace des Sciences Pierre Gilles de Gennes
- Régine Molins – Directrice du Collège doctoral de PSL
Les candidats
Cliquez sur une photo pour plus de détails sur le parcours et les motivations du(de la) candidat(e)
MT180 2019 - Eduardo Abi Jaber (Université Paris-Dauphine, ED 543)
Invariance stochastique et équations de Volterra stochastiques.
Directeur de thèse : Bruno BOUCHARD-DENIZE
MT180 2019 - Thibaut Barbarin (Université Paris-Dauphine, ED 543)
Les pratiques d’expérimentation d’affaires et leurs rôles dans l’émergence de compétences marketing adaptatives.
Directeur de thèse : Pierre VOLLE
MT180 2019 - Kevin Berlemont (ENS, ED 564)
Du codage neuronal à la prise de décision.
Directeur de thèse : Jean-Pierre NADAL
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
J’ai effectué une classe préparatoire MP (Mathématiques et Physique) avant d’intégrer l’Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay où j’ai choisi un parcours en physique fondamentale. Durant mes études j’ai voulu me diversifier avant de me spécialiser dans un domaine, j’ai donc suivi un Master de mathématiques appliquées à l’UPMC. Durant cette année, j’ai pris goût aux neurosciences théoriques, domaine que j’ai approfondi en finissant mon Master de Physique puis en commençant ma thèse au Laboratoire de Physique Statistique de l’ENS.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Je trouve le domaine des neurosciences théoriques et computationnelles très riche de part l’aspect interdisciplinaire : simulations numériques, physique, mathématiques et biologie. Ceci permet de diversifier l’aspect quotidien de la recherche. De plus, essayer de comprendre le cerveau humain je trouve ça passionnant.
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
Il y a un grand problème de communication entre scientifiques spécialistes d’un domaine et non-spécialistes, qu’ils soient scientifiques ou non. Ma thèse en 180 secondes permet à la fois de s’améliorer dans ce domaine, mais également de transmettre ses travaux. Ceci permet, de plus, de faire réaliser au grand public que la recherche est un processus lent, ce qui est un peu occulté dans la société actuelle avec les start-ups etc …
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
Mon sujet de thèse est assez fondamental donc les applications directes ne sont pas forcément très visibles. Cependant, travailler sur certains modèles en neurosciences et sciences cognitives peut améliorer la compréhension de certaines pathologie du cerveau.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
L’Université PSL apporte tout d’abord une variété de formations au cours de mon doctorat. De plus, la variété des écoles au sein de l’Université permet de discuter assez régulièrement avec des gens dans des domaines radicalement opposés.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Je ne sais pas forcément mais j’espère être encore dans le domaine de la recherche académique.
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
Je fais régulièrement du sport : course, fitness … C’est important pour se changer les idées au cours de la semaine. Je suis également un grand passionné de jeux de sociétés.
MT180 2019 - Gerardo Cardona Sanchez (MINES ParisTech, ED 621)
Synthèse de contrôleurs quantiques.
Directeur de thèse : Pierre ROUCHON
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
J’ai fait mes études en génie électrique au Mexique, après un Master un mathématiques appliquées. Je fais une thèse en mathématiques appliquées à Mines ParisTech depuis novembre 2016. Mon sujet est le contrôle et stabilisation de systèmes quantiques, et le titre de ma thèse est : « Synthèse de contrôleurs quantiques ».
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
J’ai connu initialement le sujet après avoir lu un papier théorique du Centre Automatique et Systèmes de Mines ParisTech. En approfondissant ma recherche, j’ai vu aussi des applications qui ont été réalisées dans des laboratoires expérimentaux, notamment une expérience de stabilisation de photons dans le groupe de Serge Haroche, prix Nobel de physique en 2012. Cette approche de recherche multidisciplinaire m’attire beaucoup, et c’est pour ça que j’ai décidé de contacter l’équipe, et heureusement je suis maintenant en troisième année de thèse!
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
D’abord, je crois que c’est important en tant que chercheur de partager mon travail avec le public. Cela requiert un effort important pour expliquer d’une manière simple, sans obscurcir le sujet avec des détails trop techniques. C’est aussi un défi de pouvoir parler en face d’un large public, surtout n’étant pas francophone de naissance.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
L’application immédiate de mon travail de recherche est pour le développement des technologies de traitement d’information quantique, qui pourraient être les briques de base pour la construction d’un ordinateur quantique. Un ordinateur de ce genre pourrait permettre de résoudre des problèmes qui ne peuvent pas être résolus aujourd’hui avec les ordinateurs actuels.
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
Le travail collaboratif entre chercheurs de différents parcours (physiciens, mathématiciens, ingénieurs,… ) dans mon équipe de recherche m’a toujours inspiré et poussé à faire de mon mieux.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
Mon équipe de recherche QUANTIC est composée par : Mines ParisTech, ENS Paris et Inria, tous le trois membres de l’Université PSL. C’est une ambiance de recherche multidisciplinaire et passionnante.
MT180 2019 - Paul Chauchat (MINES ParisTech, ED 621)
Nouvelles techniques de filtrage non-linéaire pour la localisation et cartographie simultanées basée inertie-vision.
Directeur de thèse : Silvère BONNABEL
MT180 2019 - Marine Dagorn (Université Paris-Dauphine, ED 543)
Un nouveau rapport au travail dans les organisations et la société ? Le cas des slashers dans une grande entreprise française.
Directeur de thèse : François-Xavier DE VAUJANY
MT180 2019 - Matthieu Denoux (MINES ParisTech, ED 84)
Etude de l’évaluation des scénarios de transformation de la ville qui répondent à la fois à des enjeux énergie/climat et socio-culturels.
Directrice de thèse : Nadia MAIZI
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
Pas très original et pas uniquement de mon fait : après une prépa scientifique qui a été une expérience forte sur beaucoup d’aspects, j’ai intégré l’école des Mines de Paris. Je souhaitais plutôt poursuivre dans l’enseignement mais j’ai opté pour le diplôme d’ingénieur qui me semblait plus polyvalent et plus atteignable ! J’ai surtout suivi des cours de mathématiques appliquées en école tandis que mon intérêt et ma prise de conscience de l’urgence et de l’importance des enjeux climatiques se développaient. En sortant des Mines, j’ai suivi l’année pré-doctorale PSL ITI, à mi-chemin entre start-up et recherche. C’est au cours de cette année que le sujet de thèse a été mis-au-point et que j’ai décidé que j’irai à Sophia-Antipolis au Centre de Mathématiques Appliquées des Mines faire ce travail de doctorat. Mais si le sujet ne m’avait pas autant attiré, je pense que je n’aurais pas forcément fait de thèse tout de suite.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Ce sujet me semble être parfait pour moi : il est appliqué et concret (ce qui colle mieux à mon profil d’ingénieur), dans des problématiques très importantes aujourd’hui et qui me tiennent à cœur (la transition énergétique, le changement de systèmes et de modes de vie), à cheval entre plusieurs disciplines toutes passionnantes et que je suis ravi de découvrir (urbanisme, énergie, optimisation, etc.), avec une approche également sociale (pas scientiste) des problèmes qui ne cherche pas à remplacer les urbanistes par une IA et surtout avec une vision de prospectiviste (c’est-à-dire qui ne fait pas un exercice vide de sens mais plutôt aide à construire le futur que nous voulons). Tout ça entre Paris (où travaillent les urbanistes avec lesquels je collabore et où sont ma famille et beaucoup de mes amis) et la Côte d’Azur (où sont le CMA et la Méditerranée), le rêve !
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
Tout simplement parce que la ville nous touche tous : ceux qui y habitent sont de plus en plus nombreux et ceux qui n’y habitent pas peuvent ne pas vouloir payer le prix de toutes les conséquences d’un développement déraisonné de celle-ci (par exemple via les terrains agricoles transformés). J’ajouterais également que mieux concevoir la ville, ça passe également par mieux comprendre les envies et surtout la place du citoyen dans cette ville future et donc par obtenir l’adhésion de l’habitant, et ça, je pense avoir besoin d’apprendre à le faire !
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
Je travaille sur la métropole de Bordeaux alors j’espère que ça aidera à y faire des quartiers plus durables ou à orienter en bien les politiques publiques qui ne le seraient pas déjà assez !
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
Je pourrais en citer beaucoup (ça me rappelle la citation de Bernard de Chartres, « des nains sur des épaules de géants ») mais je vais parler d’Albert Jacquard. Je ne pense pas connaître suffisamment le scientifique pour être d’accord avec tous ses avis mais une conférence à laquelle j’avais assisté en 4ème à Montréal m’avait profondément marqué : il y parlait notamment de la place de l’homme dans le monde, de l’amour de la différence et de l’autre, du profond besoin de retisser le lien social. Tout ça m’avait paru tellement humain et tellement éloigné de la logique globale que je ressentais au quotidien en diffus que ça m’est resté.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
Plein de formations, un désir de pluridisciplinarité et d’excellence, de très belles conférences, des rencontres intéressantes avec d’autres jeunes chercheurs. Pas si facile étant donné que le CMA est à l’autre bout de la France !
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Je pense que la bonne question pour quelqu’un qui fait de la prospective c’est plutôt : comment voulez-vous arriver à cette personne que vous aimeriez être dans dix ans !
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
J’ai fait de la musique au sein de l’Orchestre et Chœur PSL. Depuis que j’habite dans le sud, je me suis plutôt mis à rendre très régulièrement visite à la bibliothèque…et à la mer. Je suis également très investi dans la paroisse de Sophia-Antipolis !
MT180 2019 - Alexandre Fossati (Chimie ParisTech, ED 397)
Cristaux nanostructurés pour les technologies optiques quantiques.
Directeur de thèse : Philippe GOLDNER
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
J’ai fait des études de chimie à l’ENS Ulm ‒ PSL, en me spécialisant dans un premier temps en chimie des matériaux, puis dans un second temps à Sorbonne Université en physique de l’interaction lumière-matière. Je suis maintenant en thèse à Chimie ParisTech ‒ PSL, à l’interface entre chimie et physique.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Je suis fasciné par les phénomènes liés aux couleurs et tout ce qui touche à la lumière. En tant que chimiste, l’étude des interactions entre la lumière et des matériaux est passionnante puisqu’on a l’occasion de comprendre véritablement la relation entre la structure, la nature ou la composition du matériau et ses propriétés. Et c’est d’autant plus passionnant lorsque ces matériaux peuvent être utilisés en physique quantique ! C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi cette thèse : comprendre les enjeux et les ressorts des nouvelles technologies quantiques, qui révolutionneront sans doute notre futur.
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
J’ai évidemment déjà été confronté à la question « et tu fais ta thèse sur quoi ? ». Parler de spectroscopie ou de physique quantique sans perdre son interlocuteur, c’est un tour de force. J’avais envie de me lancer un défi en expliquant une partie de la physique quantique au grand public, et comment ces concepts peuvent servir des technologies émergentes. MT180 est aussi un bon exercice pour s’affirmer devant un public et améliorer la qualité de ses présentations.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
Ma recherche vise à améliorer la connaissance des matériaux et nanomatériaux qui seront présents dans les technologiques quantiques futures. Pour le grand public, cela peut paraître assez obscur, mais à terme, ces mêmes matériaux pourraient se retrouver dans toutes les technologies quantiques informatiques…
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
C’est une question difficile ! Il y a des grandes figurent inspirantes que j’ai pu croiser à l’ENS (Cédric Villani, Serge Haroche, pour ne citer qu’eux), mais je retiens surtout un professeur, Dr. François Guyot de l’IMPMC à Sorbonne Université, venu pour un séminaire lorsque j’étudiais à l’ENS. Son parcours scientifique m’a beaucoup inspiré et m’a donné envie de travailler à l’interface de plusieurs disciplines, tout en comprenant à quel point les domaines sont perméables entre eux.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
En termes de moyens, la structure de PSL permet de proposer des formations doctorales variées et de très bonne qualité. Au niveau universitaire, la mise en relation des différents établissements permet de rencontrer plus facilement d’autres étudiants et découvrir autant de parcours riches et inspirants !
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’ai pour objectif de garder un pied dans la science et de faire de la vulgarisation scientifique, ainsi qu’une vraie volonté de partager mes connaissances, mais qui sait où cela me mènera dans 10 ans ?
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
J’aime danser, les jeux vidéo, découvrir de nouvelles musiques et… le nail art !
MT180 2019 - Arthur Gaudron (MINES ParisTech, ED 621)
Structuration des systèmes logistiques urbains : approche orientée par les données.
Directeur de thèse : Arnaud DE LA FORTELLE
MT180 2019 - Maxime Matthès (ESPCI, ED 564)
Contrôle de la propagation de la lumière dans des fibres optiques multimodes.
Directeur de thèse : Julien DE ROSNY
MT180 2019 - Romuald Parmentier (EPHE, ED 472)
Étude de la dynamique épigénétique et métabolique des cellules hématopoïétiques au cours du processus de différenciation.
Directeur de thèse : Daniel STOCKHOLM
MT180 2019 - Lola Petit (EPHE, ED 472)
Enseigner les faits religieux à l’école élémentaire publique en France : éduquer à la laïcité ? Une étude des pratiques des professeurs des écoles.
Directeur de thèse : Philippe PORTIER
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
Après une bi-licence en histoire et en histoire de l’art à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, j’ai intégré un master de l’EPHE en « sciences des religions et sociétés ». Je réalise ma thèse entre 2013 et 2018 (soutenue en décembre), en partenariat avec une association, ENQUÊTE – qui promeut l’enseignement des faits religieux à l’école élémentaire publique – via un dispositif proposé par la Région Ile-de-France (PICRI) qui vise à financer des recherches reposant sur une coopération entre des laboratoires publics de recherche et des organisations de la société civile à but non lucratif.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Étudiante à la Sorbonne en histoire et en histoire de l’art, j’étais captivée par un cours intitulé « islam et politique dans les sociétés arabes contemporaines ». Après réflexion, je réalisais que ce n’était pas spécifiquement l’islam qui m’intéressait, mais les liens entre religion et politique : la laïcité. C’est ainsi que Philippe Portier, directeur d’études à la chaire « Histoire et sociologie de la laïcité » de l’EPHE accepta de diriger mon mémoire sur le traitement de la laïcité dans les sciences sociales. Il se terminait sur la question de l’enseignement des faits religieux. Forte de mon inculture en matière de religions, et d’une culture tout juste naissante sur la laïcité, je me demandais : « Pourquoi n’ai-je pas bénéficié de cet enseignement ? Comment comprendre à quoi sert la laïcité, si l’on ne sait rien des religions et convictions de nos concitoyens ? ».
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
- Soutenir qu’il est possible d’enseigner les faits religieux pour éduquer à la laïcité mais qu’il est nécessaire, pour cela, d’accompagner les enseignants.
- Faire connaître le travail d’une association à but non lucratif qui s’adjoint les compétences de la recherche universitaire pour développer des actions et des outils innovants pour relever le défi de la gestion de la diversité des convictions.
- Démontrer que la recherche universitaire peut contribuer à apaiser les vives et nombreuses discussions publiques sur ces sujets, marquées par une polarisation croissante des opinions.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
- Proposer un modèle d’enseignement laïque des faits religieux pour l’école élémentaire.
- Affiner les objectifs de l’association ENQUÊTE et ses offres de formations.
- Identifier les améliorations à apporter à un outil créé par ENQUÊTE, le jeu L’Arbre à défis via :
- L’élaboration du Guide pédagogique de l’Arbre à défis. Publié en août 2017, il propose une clarification des objectifs de cet enseignement et du positionnement de l’enseignant, et un déroulé-type de 25 séances pédagogiques.
- La réalisation de « vidéos-tutos », publiées à l’été 2018. Il s’agit de 3 séances tournées dans une classe de CM2 : elles permettent de se projeter dans la mise en oeuvre de séances fondamentales de l’Arbre à défis. Elles apportent des conseils concrets sur le positionnement pédagogique et fournissent des éclairages théoriques complémentaires.
- La réédition de ce jeu, prévue à l’été 2019. Elle a, entre autres, vocation à accorder une place plus conséquente aux convictions athées et agnostiques, ainsi qu’à l’hindouisme et au bouddhisme.
- Créer de nouveaux outils pédagogiques, comme le pack numérique Vinz et Lou « Laïcité et faits religieux » publié en octobre 2017, en collaboration avec la société de production Tralalère et le Réseau Canopé. Composé de 5 thématiques, il propose des parcours organisés autour d’un dessin animé, d’une séquence pédagogique de décryptage et d’activités interactives.
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
Philippe Portier, directeur d’études à l’EPHE en « histoire et sociologie des laïcités ».
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
De nombreuses offres de formations, dont un accompagnement de grande qualité dans la préparation au concours « Ma thèse en 180’s ».
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Enseignante à l’école élémentaire.
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
Aller au théâtre et à des concerts.
MT180 2019 - Maxime Thomas (MINES ParisTech, ED 396)
De la création de marché à la conception de milieux : modélisation de l’expérience d’Urgo.
Directeur de thèse : Pascal LE MASSON
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
Issu des classes préparatoires scientifiques, je suis un ingénieur de l’école des Mines de Paris, spécialisé dans la gestion des activités de recherche, d’innovation et développement.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Durant ma dernière année d’école d’ingénieur, j’ai bénéficié d’une formation par la recherche très poussée. C’est en me confrontant à la rigueur de la démarche et à la richesse des objets scientifiques du laboratoire que l’envie m’est venue de faire une thèse. Sachant que je souhaitais faire une thèse CIFRE, pour choisir mon sujet, j’ai rencontré plusieurs partenaires du laboratoire de recherche pour explorer des opportunités de sujets. Le groupe Urgo proposait à la fois un sujet original pour un ingénieur spécialiste des bureaux d’étude – la commercialisation des innovations – tout en offrant un terrain d’intervention très favorable pour investiguer cette question.
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
Le plaisir de partager avec un public attentif des travaux qui me tiennent à cœur. Je me suis également engagé dans l’aventure car le temps de préparation et de formation à Mt180s est aussi un moment de rencontre avec les autres doctorants de PSL. Enfin, le statut épistémologique de la gestion est souvent mal compris, au travers de Mt180s, j’espère que cela fera naître des interrogations vis-a-vis de cette science.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
Les impacts scientifiques concernent plusieurs disciplines. La thèse entend rediscuter certains fondamentaux du marketing en montrant les efforts de conception spécifiques qui sont nécessaires lors de la commercialisation d’une innovation. Plus généralement, pour la gestion, la thèse propose un nouvel objet à gérer, le milieu associé d’une technologie (ie les objets et humains avec lesquels l’objet à des interactions avec l’environnement) autour duquel des outils spécifiques doivent être développés. Pour les théories de la conception, la thèse rediscute la définition même de ce qui fait objet et propose une extension à la notion de cahier des charges.
Les impacts économiques tangibles sont probablement une plus grande rapidité dans la diffusion des innovations. Le premier impact concernera très certainement l’entreprise Urgo et ses méthodes de management.
Les impacts sociaux sont probablement à plus long terme, mais la thèse porte en germe une réponse – partielle – à une question centrale de nos sociétés contemporaines : quelles sont les méthodes qui peuvent être adaptées pour réussir à faire bouger un écosystème d’organisations dans une direction socialement souhaitable ? La réponse – nécessairement partielle – de la thèse est d’attirer l’attention sur le milieu associé d’une technologie.
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
Victor Hugo, qui en magnifiant l’horreur de la misère l’a rendue visible.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
Un environnement scientifique bouillonnant, des échanges avec des doctorants motivés et un terrain pour pratiquer du badminton.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Sur le terrain pour accompagner les acteurs de la transition énergétique et sociale, pour aider à l’application de méthodes de management qui permettront de s’orienter collectivement vers une société plus désirable.
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
Le théâtre, le badminton et la lecture.
On ne vous a pas posé la question, mais vous aimeriez y répondre…C’est à vous !
Pourquoi la gestion ? Et bien pourquoi pas 😉
MT180 2019 - Loic Verlingue (Institut Curie, ED 515)
Modélisation des mécanismes de résistances aux immunothérapies chez des patients avec analyses multi-omics séquentielles en clinique.
Directeur de thèse : Emmanuel BARILLOT
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
Je suis médecin oncologue spécialisé en recherche clinique. C’est l’oncologie et une formation auprès des ambassadeurs de la médecine personnalisée, qui m’ont donné le goût de la recherche, particulièrement en bio-informatique. Les méthodes actuelles pour prédire les réponses ou non aux traitements ont d’importantes limites. Je me suis donc tourné vers des méthodes plus sophistiquées d’intelligence artificielle pour aborder de manière nouvelle cette problématique.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Les immunothérapies sont des traitements anti-tumoraux apparus récemment et avec un mécanisme d’action relativement nouveaux. Bien qu’ils soient efficaces chez de nombreux patients, les cancers métastatiques échappent fréquemment à ce traitement après une période de contrôle. Les mécanismes qui induisent cette résistance sont mal connus. Mieux les connaitre pourrait permettre de développer de nouveaux traitements et d’améliorer nos décisions thérapeutiques.
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
L’intelligence artificielle est actuellement très populaire dans de nombreuses disciplines. J’ai pour ambition d’amener l’auditeur à considérer une version moins habituelle de l’intelligence artificielle, celle de la cellule humaine. J’aimerais sensibiliser le public aux implications médicales potentielles de l’utilisation de cellules virtuelles en cancérologie.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
En tant qu’oncologue, je sais combien il est important d’avoir du temps et de la disponibilité pour ses patients, qui vivent une situation catastrophique. En parallèle, notre discipline est de plus en plus technique et complexe. La méthode que je développe en intelligence artificielle, a la capacité de venir en aide aux décisions d’un médecin, lui permettant ainsi une plus grande disponibilité auprès de son patient.
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
Ayant grandi à Quimper, j’ai été bercé par la figure du Dr René Laennec, inventeur de l’auscultation. Avec un outil révolutionnaire pour l’époque, le stéthoscope, il a complètement transformé le diagnostic médical, ce qui a permis le traitement plus précis de nombreuses maladies. Il est toujours une grande source d’inspiration quand je travaille sur mes cellules virtuelles qui, je l’espère, permettront d’améliorer le guidage moléculaire des traitements anti-tumoraux.
Que vous apporte concrètement l’Université PSL (en termes de collaborations, diffusions etc) ?
Par ses affiliations variées, PSL permet la rencontre de chercheurs d’univers différents liés par une même motivation. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer des ingénieurs des Mines développeurs en outils d’apprentissage profond, au sein de mon unité à l’Institut Curie. Ce n’est pas rien pour un médecin curieux.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’aimerais avant tout garder un pied dans la recherche et un autre dans le soin médical. Le contact avec les patients est une grande source de motivation et d’inspiration pour moi. Bien que très attiré par les technologies innovantes, je ne les conçois pas en dehors de l’aide qu’elles peuvent apporter à mes patients.
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
Je m’active pour préparer l’arrivée d’un petit garçon en mars ! Et j’adore aller faire de l’escalade à Fontainebleau, ce qui sera encore mieux avec tout ce petit monde.
MT180 2019 - Rupu Yang (MINES ParisTech, ED 621)
Méthodologie d’intégration énergétique pour le remodelage des réseaux d’échangeurs de chaleur.
Directeur de thèse : Assaad ZOUGHAIB
Pouvez-vous nous raconter en quelques lignes votre parcours ?
Je suis doctorant en 2ème année et travaille sur l’efficacité énergétique des processus industriels. L’objectif est de réduire les coûts énergétiques et les émissions de CO2.
Pourquoi avoir choisi ce sujet de thèse ?
Parce que les processus industriels consomment une énorme quantité d’énergie, il est très intéressant et important de trouver un moyen d’économiser de l’énergie.
Quelles sont les principales raisons qui vous poussent aujourd’hui à vouloir faire connaître à un large public vos travaux ?
Parce que j’aime mon sujet et que je souhaite que plus de gens connaissent cette partie du travail.
Quels sont les impacts de votre thèse en pratique (l’impact socio / économique / scientifique) visibles et tangibles pour le grand public ?
Réduire les coûts et réduire les émissions de CO2.
Y a-t-il un modèle ou une grande figure (des sciences / lettres / sciences humaines) qui vous a inspirés durant votre parcours ?
Oui, la personne travaille fort et aime son travail.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
Chercheur dans un institut ou une université.
Quels sont vos hobbies ou vos passions en dehors de vos recherches ?
Lecture, natation et cuisine.
Organisé par la CPU (Conférence des Présidents d’Université) et le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), le concours « Ma thèse en 180 secondes » permet à des doctorants de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un auditoire profane et diversifié. Chaque participant doit faire, en 180 secondes, un exposé clair, concis et néanmoins convaincant sur son projet de recherche. Un appel est lancé à l’ensemble des regroupements universitaires de France, afin que chacun organise un concours interne.
L’Université PSL participe à l’édition 2019 du concours, et cette année encore, 2 lauréats (le 1er prix du jury et le prix du public) seront sélectionnés lors de la finale PSL pour représenter les couleurs de notre belle université à la demi-finale nationale!
L’ensemble des candidats retenus pour la finale PSL, qui aura lieu le 7 mars 2019, sont accompagnés et formés à la communication orale, à la vulgarisation et à la médiation scientifique.
Calendrier
- 7 décembre 2018 : retour de l’ensemble des dossiers de candidature (ATTENTION : tout dossier hors délai ou incomplet ne sera pas retenu) ;
- 25, 28, 29 et 31 janvier 2019 + 1er et 13 février 2019 : formation des candidats retenus pour la finale PSL ;
- 7 mars 2019 à 16h : finale de l’Université PSL ;
- du 4 au 6 avril 2019 : demi-finale nationale à Paris (frais pris en charge) ;
- 13 Juin 2019 : finale nationale à Grenoble (frais pris en charge) ;
- 26 septembre 2019 : finale internationale à Dakar au Sénégal (frais pris en charge).
Déjà plus de 36 doctorants PSL ont vécu l’aventure MT180 !
Contact : mt180s@psl.eu